la Paroisse Lozérienne , toute une histoire


 Une Paroisse lozérienne à Paris ?

Où est cette paroisse ? Y a-t-il des messes le dimanche ?   Questions souvent entendues. Généralement, le mot paroisse évoque un groupe de croyants, résidant sur un même territoire qui se réunit sous la juridiction d’un prêtre dans un édifice aménagé pour le culte religieux appelé église.

La Paroisse Lozérienne de Paris et d’Île de France n’a ni église, ni clocher, ni territoire géographique délimité.

C’est une communauté chrétienne ouverte aux Lozériens et autres vivant à Paris et en Île de France avec un point commun : une même origine et un même destin. Dans les années 1950, période d’une vague d’émigration massive vers Paris : il a fallu s’expatrier, risquer l’aventure, la solitude, la recherche d’un emploi, d’un logement. C’est alors que Mgr François Marty, évêque de St Flour, Mgr Pirolley, évêque de Mende envisagent en accord avec l’évêque de Rodez et l’archevêque de Paris de faire œuvre commune pour l’accueil des jeunes montant à Paris. C’est donc de ces deux racines, origine et destin, que va germer l’idée de créer une communauté chrétienne des Lozériens de Paris. Nous n’étions pas les précurseurs, déjà dans les années 1900 avait été créée l’Union des Lozériens de Paris, une société de secours, de soins, confiée à des religieuses dont Sœur Etienne, une Lozérienne très active.

Après plusieurs rencontres dont la première à l’Ermitage de Saint- Privat, des prêtres, des diocésains résidant à Paris et des laïcs manifestèrent le désir de créer une aumônerie à Paris.

Ainsi va naître la Paroisse Lozérienne de Paris et d’Île de France, une mission lozérienne inscrite à l’ordo parmi les missions provinciales à Paris, rattachée au diocèse de Mende. Elle sera constituée en association (loi 1901) en mars 1957, présidée par Paul Leynadier.

L’’abbé Etienne Andrieu viendra à Paris fin 1956 , il en deviendra son premier aumônier et le restera jusqu’en Septembre 1966. Le projet qui lui tenait le plus à cœur, était la parution d’un bulletin mensuel destiné à servir de trait d’union entre membres de la Paroisse Lozérienne. Dès le mois d’avril 1957, le No1 du  » Gévaudan » était distribué et le nombre d’abonnements montra l’intérêt pour cette publication. Il mit aussi en place un groupement de jeunes où les arrivants, souvent isolés dans l’agglomération parisienne, trouvaient la chaude amitié et les conseils leur permettant de garder intact leur capital chrétien, facilitant l’adaptation à leurs nouvelles conditions de vie : le « cantou lozérien ». L’action de cette communauté ne va pas s’arrêter à un simple accueil, elle va mettre en place un projet plus ambitieux porté par les trois paroisses aveyronnaise, cantalienne et lozérienne : la construction du Foyer de la Cité des Fleurs.

Les missions de la Paroisse 

Elle reste fidèle à sa mission première : porter des soutiens moraux et matériels aux jeunes arrivant à Paris et rassembler les Lozériens de Paris autour d’un projet spirituel et social. Mais en aucun cas elle n’a voulu et ne veut remplacer ou supplanter les structures paroissiales du diocèse de Paris avec lequel le lien est assuré par un délégué de l’évêque chargé de rendre compte de leurs activités auprès de l’archevêque de Paris. Aujourd’hui, elle est toujours une mission provinciale autour de son aumônier, le Père Joseph Boissier, toujours près de ses paroissiens, témoin de leurs bonheurs mais aussi de leurs peines, entourant les familles. Son action pastorale s’étend de la célébration des baptêmes, l’accompagnement des malades à l’accueil des fiancés préparant leur mariage. Présent auprès des amicales, des différents groupes folkloriques, il connaît chacun de ses paroissiens, fédérant les générations de Lozériens dans une solidarité très active.

 

La présidente, Anne Bernard-Gély a été élue en novembre 2018 à la suite de Michel Dalle, qui pendant ses six « septennats » de présidence, a permis à la Paroisse de connaître un magnifique développement. Son bureau très actif complété de Jean Soulier et Marie Luxembourg soutient ses activités.

 

Les rencontres de la Paroisse constituent des moments privilégiés de convivialité d’amitié, de partage et de solidarité qui rythment ses activités :

        – l’Assemblée générale siégeant normalement le dimanche des Rameaux à la Cité des Fleurs, suivie d’une messe où nous prions pour les membres de la Communauté, notre terre d’attache et plus généralement notre pays ;

    – la Rencontre d’été qui est organisée début août dans différentes paroisses de  Lozère , de la Margeride à l’Aubrac en passant par les Causses et le Mont Lozère ;

       – la Kermesse qui a lieu au foyer de la Cité des Fleurs en fin d’année, avec la messe célébrée en l’église Saint-Joseph des Epinettes, voisine du foyer.

Les offices de ces différentes manifestations sont suivis d’un déjeuner fraternel aux menus proches de nos terroirs, préparés par les paroissiens eux-mêmes avec musique traditionnelle et spectacles folkloriques de danses auvergnates chères aux cœurs des paroissiens ;

           – la messe du Souvenir qui est organisée fin janvier sous le regard de la Vierge Marie en la Chapelle Miraculeuse de la rue du Bac à Paris pour saluer la mémoire des défunts de notre communauté.

La Paroisse organise aussi des pèlerinages et des rencontres thématiques ; la réflexion a porté en 2018 sur le Purgatoire, sur  l’exhortation apostolique du Pape François sur la Sainteté, et sur la Bioéthique à partir du texte « Comprendre les enjeux de la révision des lois de bioéthique », sur le thème de l’écologie intégrale. Nous avons aussi organisé en avril 2019 une soirée autour de la « Foi Chrétienne en Cévennes » animée par le Pasteur Jean-François Breyne. Nous avons été contraints de reporter l’AG et la conférence prévue avec Mgr Soubrier autour de l’encyclique « Laudato Si » en 2021.

Nos liens avec les autre paroisses aveyronnaise et cantalienne sont bien établis et forts à travers le Foyer et la réalisation de la revue bimestrielle commune aux trois paroisses « Les Echos ». Nous souhaitons encore les renforcer à l’avenir par des activités spirituelles et de solidarité commune.

Père Joseph Boissier, Anne Bernard-Gély, Michel Dalle, Marie Luxembourg.

Avec l’aimable autorisation de Lou Païs